L'armagnac est obtenu à partir de la distillation des vins blancs récoltés sur l'aire d'appellation au mois d'octobre, mois des vendanges.

Vinifiés de façon traditionnelle, ces vins ne font l'objet d'aucune adjonction de produits oenologiques.

Ils se distinguent par une franchise de goût, un degré alcoolique relativement faible et une acidité totale importante.

La distillation se fait traditionnellement avec l'alambic armagnacais consacré en 1818 par un brevet du roi Louis XVIII : le vin est alors distillé de façon continue.

Dès sa sortie de l'alambic, l'armagnac est logé dans des chais en fûts de chêne appelés "pièces", d'une contenance de 400 à 420 litres, dont le bois provient des forêts de Gascogne ou du Limousin.

Le vieillissement dans le chêne permet aux eaux-de-vie de s'affiner et de s'enrichir à la suite de réactions complexes au cours desquelles les matières tanniques et aromatiques du bois se dissolvent dans l'alcool.

Pendant toute la durée du vieillissement, le degré alcoolique diminue progressivement par évaporation de l'alcool : "la part des Anges".

Le millésime, spécificité armagnacaise, est constitué d'un seul armagnac correspondant exclusivement à l'année de récolte mentionnée sur l'étiquette et dont le vieillissement sous bois est de dix ans minimum.